La Petite Histoire
If you've ever done a group lesson here at Lingua Franca, you've probably come into contact with La Petite Histoire*. A tale with the very humblest of beginnings, it winds up becoming a rollicking schlockbuster as you move up the levels and your French improves enough to handle the outrageous (some would say impossible) turns of events of the six young friends.
La Petite Histoire is currently only available to our students, however La Préquelle is for everyone’s enjoyment. Below, another instalment of this new series, chapter 4 of the Intermediate 1 level.
*The Little Story | *The Prequel
Je me suis levée pour aller dans la cuisine et j’ai commencé à préparer le café. Je pouvais entendre mon mari, Jean-Louis, et mon amie, Noëlle, qui parlaient.
”Donc, vous disiez que vous voulez rester ici à Paris après vos études, Noëlle. En fait, ça vous dérange si on se dit ‘tu’?” a demandé Jean-Louis.
”Avec plaisir,” a répondu Noëlle. “Je sais qu’on ne se connaît pas très bien, mais Leïla parle de vous…oups, pardon, de toi beaucoup, donc j’ai l’impression de te connaître bien déjà.”
”Toi, aussi, Noëlle. Donc, tu penses pouvoir trouver un travail à la fin de tes études?”
”Normalement, oui, Jean-Louis. La Sorbonne est une excellente université, comme vous savez, et d’habitude, il y a beaucoup de demande pour les professeurs. Mais, avec la situation en ce moment, ça ne va pas être facile.”
”Comment ça?” a demandé Jean-Louis, “Quel est le problème?”
”Ben, l’économie ne va pas très bien, et par conséquent, il n’y a pas beaucoup de travail. Les étudiants ont peur de ne pas pouvoir trouver un travail après leurs études,” a expliqué Noëlle.
”Oui, mais tout le monde sait que les étudiants sont paresseux, Noëlle. S’ils veulent vraiment travailler, ils peuvent trouver un poste.”
J’étais toujours dans la cuisine quand j’ai entendu ça et quand je suis retournée dans la salle à manger avec le café, Noëlle avait l’air fâché.
”Ce n’est pas comme ça, Jean-Louis,” j’ai dit. “Il y a un vrai problème en ce moment et de Gaulle et ses ministres ne font rien ! Il y a même des problèmes au campus de Nanterre. Je connais des étudiants là-bas et ils ne sont pas contents.”
”Les étudiants ne sont jamais contents !” a crié Jean-Louis. “Ils critiquent tout, tout le temps ! C’est ridicule !”
”J’hésite à te dire, Jean-Louis, mais ils commencent à faire plus que critiquer. Ils s’organisent, et ils vont commencer à faire des manifestations très bientôt. Je suis d’accord avec eux. Moi aussi, je vais manifester,” Noëlle a dit avec beaucoup de passion.
”Moi au -", j’ai commencé, mais dans le même instant, Jean-Louis a décidé de parler.
”Ben, je peux te dire, Noëlle, que Leïla ne va pas faire ça, ça c’est sûr. Pas ma femme !
”J’ai rougi, j’ai baissé la tête et j’ai servi le café.
I got up to go into the kitchen and I started to prepare the coffee. I was able to hear my husband, Jean-Louis, et my friend, Noëlle, who were speaking.
“So, you were saying that you think you want to stay here is Paris after your studies, Noëlle. In fact, does it bother you if we call each other ‘tu’?” asked Jean-Louis.
“With pleasure,” responded Noëlle. “I know that we don’t know one another very well, but Leïla speaks about you…oops, sorry, you a lot, so I have the impression of already knowing you well.”
“You, too, Noëlle. So, you think you’ll be able to find a job at the end of your studies?”
“In theory, yes, Jean-Louis. The Sorbonne is an excellent university as you well know, and usually, there is a lot of demand for teachers. But, with the situation at the moment, it’s not going to be easy.”
“In what way?” asked Jean-Louis. “What’s the problem?”
“Well, the economy isn’t going very well, and as a consequence, there isn’t a lot of work. Students are scared about not being able to find a job after their studies,” explained Noëlle.
“Yes, but everyone knows students are lazy, Noëlle. If they really want to work, they can find a position.”
I was still in the kitchen when I heard that and when I returned to the dining room with the coffee, Noëlle seemed angry.
“It’s not like that, Jean-Louis,” I said. “There is a real problem at the moment and de Gaulle and his ministers are doing nothing! There are problems at the Nanterre campus. I know some students there and they’re not happy.”
“Students are never happy?” cried Jean-Louis. “They criticise everything, all the time! It’s ridiculous!”
“I hesitate to tell you, Jean-Louis, but they’re starting to do more than criticise. They are getting organised, and they’re going to start protesting very soon. I agree with them. I’m going to protest as well,” Noëlle said with a lot of passion.
“Me t - ,” I started, but at the same time, Jean-Louis decided to speak.
“Well, I can tell you, Noëlle, that Leïla is not going to do that. Not my wife!”
I blushed, lowered my head and I served the coffee.