La Petite Histoire
If you've ever done a group lesson here at Lingua Franca, you've probably come into contact with La Petite Histoire*. A tale with the very humblest of beginnings, it winds up becoming a rollicking schlockbuster as you move up the levels and your French improves enough to handle the outrageous (some would say impossible) turns of events of the six young friends.
La Petite Histoire is currently only available to our students, however La Préquelle is for everyone’s enjoyment. Below, another instalment of this new series, Chapter 4 of the Advanced 1 level.
*The Little Story | *The Prequel
Le lendemain, nous nous sommes levés tôt pour prendre le petit-déjeuner à l'hôtel avant de prendre le train pour aller à Bath.
Depuis notre dispute la veille, Hervé me traitait avec beaucoup de précautions, étant encore plus attentionné que d'habitude. Si j'avais eu le moindre doute sur le fait qu'Hervé avait parlé à Amina de notre discussion, un seul regard sur son visage de l'autre côté de la table du petit-déjeuner a répondu à ma question. Je l'ai surprise en train de me regarder avec un mélange de préoccupation et de compassion et elle aussi faisait attention à la façon dont elle me parlait. Toute la scène était assez inconfortable, je dois dire, et j'aurais aimé ne jamais avoir ouvert ma grande bouche à propos de mes soupçons concernant Jean-Louis et son comportement étrange récemment.
Pour détendre l'atmosphère, j'ai demandé à Amina : « Alors, tu es excitée de revoir ta famille d'accueil ? »
Le visage d'Amina s'est illuminé et elle a souri largement. « Oh oui, Leïla, j'ai vraiment hâte. Ils sont tellement adorables. Et bien sûr, ils vont t'adorer. Tu sais, j'ai vu Robert et Beth quand je suis venue pour le mariage de Michael il y a quelques mois et même à ce moment-là, je leur ai dit que nous viendrions peut-être en famille bientôt. Ils étaient tellement excités à l'idée de te rencontrer, surtout depuis qu'ils savent que tu fais des études d'anglais à l'université maintenant. »
« Oui, j'aurai enfin l'occasion de pratiquer mon anglais ! » j’ai dit en levant les yeux au ciel.
À ce moment-là, mon frère est intervenu : « Au contraire, ma chère sœur, tu as eu de nombreuses occasions depuis ton arrivée, tu n'en as juste pas profité ! Que dirais-tu de promettre de parler anglais et uniquement anglais dès que nous arriverons à Bath ? »
« Que dirais-tu de... » j’ai commencé sarcastiquement, puis j'ai décidé de m'arrêter. Je me suis rappelée qu'Hervé, en tant que grand frère, serait toujours protecteur envers moi et voudrait le meilleur pour moi. À vrai dire, il pouvait être un peu autoritaire parfois, mais vu ce que je lui avais dit hier, je ne pouvais vraiment pas être surprise qu'il s'inquiète pour moi.
J'ai pris une profonde inspiration et dit : « Oui, tu as raison, Hervé, c'est une très bonne idée. Je te promets que j'essaierai au moins. »
« Eh bien, la bonne nouvelle est que tu auras plus que Robert et Beth pour pratiquer. Michael sera là aussi, avec sa nouvelle femme. Tu l'adoreras : elle est intelligente, drôle et gentille, tout comme toi, » Amina a ajouté gentiment.
« Eh bien, j'ai hâte de rencontrer cette version anglaise de moi-même ! » j’ai dit, commençant à me sentir mieux.
« De plus, » Hervé a ajouté, « n'est-ce pas leur autre fils qui va aussi venir nous rendre visite, Amina ? Je crois que c'est ce que tu m'as dit. »
« Oh oui, tu as raison, j'avais oublié. Il - »
Amina fut coupée en plein milieu de sa phrase lorsqu'un des jumeaux réussit à renverser une délicate carafe de lait par terre.
« Oh là là, Mina. Qu'est-ce que tu as fait ? Tiens, non, ne pleure pas, Maman est là. Elle va nettoyer ça. »
« Je pense qu'il y a peut-être une expression à ce sujet en anglais, Amina, non ? »
« Je pense que tu as raison, Leïla, » a répondu Amina. « Tu as envie de faire un peu de baby-sitting quand nous serons à Bath ? »
« D'accord, » j’ai dit. « Je vous dois bien ça après tout. »
« Tu ne nous dois rien du tout, frangine, » dit Hervé affectueusement. « Nous sommes une famille après tout. »
« Tu as raison, » j’ai répondu en souriant. Ouf, les choses étaient redevenues normales entre nous. Quel soulagement.
The following day we got up early to have breakfast at the hotel before catching the train to go to Bath.
Since our argument the day before, Hervé had been treating me very carefully, being more even more thoughtful than usual. If I had had any doubt as to whether Hervé had told Amina about our discussion, one look at her face across the breakfast table answered my question. I caught her looking at me with a mixture of concern and compassion and she too was careful in the way she spoke to me. The whole scene was quite uncomfortable, I have to say, and I wished I’d never opened my big mouth about my suspicions regarding Jean-Louis and his strange behaviour recently.
In an effort to lighten the mood, I asked Amina: “So are you excited to be seeing your host family again?”
“Amina’s face lit up and she smiled widely. “Oh yes, Leïla, I really can’t wait. They are so lovely. And of course they will love you. You know I saw Robert and Beth when I came over for Michael’s wedding just a few months ago and even then I mentioned to them that we may be coming over as a family rather soon. They were so excited at the prospect of meeting you, especially since they know you’re doing English at university now.”
“Yes, I may finally have an opportunity to practise my English!” I said, rolling my eyes.
At this, my brother butted in: “Au contraire, my darling sister, you have had many opportunities since you arrived, you just haven’t taken many of them! How about from the moment we arrive in Bath, you make a promise to speak English and English only?”
“How about you….” I started sarcastically, then decided to stop myself. I reminded myself that Hervé, as my big brother, would always be protective of me and want the best for me. Truth be told, he could be a bit bossy at times, but given what I’d told him yesterday, I couldn’t really be surprised that he was worried about me.
I took a deep breath and said, “Yes, you’re right, Hervé, that’s a very good idea. I promise you I’ll at least try.”
“Well, the good news is that you’ll have more than just Robert and Beth to practise with. Michael’s going to be there, too, with his new wife. You’ll love her: she’s smart, funny and kind, just like you,” added Amina sweetly.
“Well I can’t wait to meet this English version of myself!” I said, starting to feel better.
“Plus,” added Hervé, “isn’t their other son coming to visit as well, Amina? I think that’s what you told me.”
“Oh yes, you’re right, I’d forgotten. He - ”
Amina was cut off mid-sentence as one of the twins managed to tip a delicate jug of milk on the floor.
“Oh là, là, Mina. What have you done? Here, no, don’t cry, Mummy’s here. She’s going to clean it up.”
“I think there might be a saying about that in English, Amina, isn’t there?”
“I think you’re right, Leïla,” answered Amina. “Feel like doing a bit of babysitting when we get to Bath?”
“You’re on,” I said. “I owe you both after all.”
“You don’t owe us anything at all, Sis,” said Hervé affectionately. “We’re family after all.”
"You’re right,” I answered smiling. Phew, things were back to normal between us. What a relief.